Ce travail est le fruit de l'équipe Voter Autrement 2017 (en gras figurent les personnes plus particulièrement impliquées dans la partie vote en ligne) :
- Antoinette Baujard, GATE Lyon Saint-Étienne, Université Jean Monnet, Saint-Étienne
- Renaud Blanch, LIG, Université Grenoble-Alpes
- Sylvain Bouveret, LIG, Grenoble-INP
- François Durand, LAMSADE, Université Paris-Dauphine
- Herrade Igersheim, CNRS, BETA, Université de Strasbourg
- Jérôme Lang, LAMSADE CNRS, Université Paris-Dauphine
- Annick Laruelle, UPV-EHU, Universidad del País Vasco
- Jean-François Laslier, CNRS, Paris School of Economics
- Isabelle Lebon, CREM, Universités Caen-Normandie et Rennes 1
- Vincent Merlin, CNRS, CREM, Universités Caen-Normandie et Rennes 1
Ce travail n'aurait pas pu être accompli sans le concours des 37739 participants à l'expérimentation. Nous les remercions chaleureusement.
Les résultats présentés sur cette page sont à interpréter avec les précautions d'usage suivantes.
- D'une part, l'interprétation est très dépendante de la manière dont nous redressons les données. Il n'existe aucune manière parfaite de corriger les biais inhérents à ce type d'expérimentations, et notre méthode de correction a des défauts (voir la section Comment les données sont-elles redressées ?).
- D'autre part, les modes de scrutin que nous testons le sont dans un certain contexte politique, façonné par le scrutin majoritaire à deux tours. Si l'on décidait de changer le mode de scrutin, le paysage politique serait complètement transformé et les électeurs s'adapteraient, donc les résultats seraient probablement différents.
Vous pouvez retrouver d'autres visualisations de ces données sur la plate-forme Whale.
Introduction
Entre le 30 mars et le 7 mai 2017 nous avons mené une expérimentation en ligne sur les modes de scrutin. L'objectif scientifique de cette expérimentation était principalement de comprendre dans quelle mesure le choix d'un mode de scrutin influence le résultat d'une élection et la manière dont les individus s'expriment. Les participants étaient invités à s'exprimer sur les candidats à l'élection présidentielle ; dans un premier temps ils pouvaient voter selon 3 modes de scrutin tirés aléatoirement. Un descriptif complet du protocole utilisé et des finalités de l'expérimentation est disponible sur la page À propos de l'expérimentation.
L'objectif de cette page est de donner une vision synthétique des premiers résultats obtenus à la suite de cette expérimentation. Elle est préliminaire et est destinée à être complétée au fur et à mesure des résultats obtenus. De même, dès que nous serons en mesure de publier les données brutes, nous donnerons le lien vers la page où elles pourront être téléchargées.
La section Résultats généraux présente un graphique général des résultats obtenus par les différentes méthodes de vote. Une vue détaillée pour chaque méthode de vote est donnée dans les sections Vote par Élimination Successive, Vote par Approbation, Vote par Note et Méthode de Borda. Chacun des graphes présentés vous proposent de travailler avec les données brutes (chaque bulletin compte pour une voix) ou les données redressées (afin de corriger légèrement les biais de représentation).
Vous pouvez retrouver un descriptif complet de toutes les méthodes de vote sur la page À propos de l'expérimentation, section Les Modes de Scrutin Testés.
Comment les données sont-elles redressées ?
Afin de corriger les biais de représentation des participants à l'expérimentation, nous nous appuyons sur la réponse des participants à la question « Pour qui allez-vous (ou pensez-vous) voter au premier tour de l'élection officielle ? ». Par exemple, pour le vote par approbation, sur les 20076 participants, 17987 se sont prononcés sur cette question en disant vouloir voter pour un candidat donné, blanc, ou s'abstenir. Seuls ces participants sont comptés. Les réponses se répartissent comme indiqué dans la colonne de pourcentages la plus à gauche du tableau suivant :
Déclaration de vote officiel par les participants au vote par approbation | Vote officiel | Coefficient correcteur | |
---|---|---|---|
Nicolas Dupont-Aignan | 1,08 % | 3,58 % | 3,31 |
Marine Le Pen | 1,57 % | 16,24 % | 10,32 |
Emmanuel Macron | 22,11 % | 18,30 % | 0,83 |
Benoît Hamon | 18,54 % | 4,84 % | 0,26 |
Nathalie Arthaud | 0,34 % | 0,49 % | 1,45 |
Philippe Poutou | 2,12 % | 0,83 % | 0,39 |
Jacques Cheminade | 0,16 % | 0,14 % | 0,89 |
Jean Lassalle | 0,58 % | 0,92 % | 1,59 |
Jean-Luc Mélenchon | 42,37 % | 14,93 % | 0,35 |
François Asselineau | 1,36 % | 0,70 % | 0,52 |
François Fillon | 4,38 % | 15,25 % | 3,49 |
Vote blanc | 2,38 % | 1,40 % | 0,59 |
Abstention | 3,02 % | 22,37 % | 7,41 |
La deuxième colonne de pourcentages donne la proportion de votes en faveur de chaque candidat (en pourcentage des inscrits) à l'élection officielle, tel que fourni par le ministère de l'intérieur. Cette colonne fait apparaître de manière flagrante par exemple la sur-représentation dans notre expérimentation des électeurs de Jean-Luc Mélenchon, et la sous-représentation des électeurs de Marine Le Pen. Afin de compenser ces effets, et d'obtenir un échantillon de participants qui soit plus représentatif des électeurs français, nous comptons donc chaque participant ayant voté pour Marine Le Pen 10,32 fois, alors qu'un partisan de Jean-Luc Mélenchon ne comptera que 0,35 fois dans le décompte final.
Cette manière de corriger les biais inhérents à ce type d'expérimentations est simple mais loin d'être parfaite. Aussi les résultats ci-dessous doivent-ils être considérés pour leurs tendances générales et évités d'être sur-interprétés.
Résultats généraux
En tout, 37739 personnes se sont prêtées à l'expérimentation. Toutes n'ont pas testé tous les modes de scrutin, car il leur était proposé de tester 3 règles tirées au sort, et certains participants n'ont participé qu'à la partie questionnaire post-premier tour. Le nombre de participants se répartit de la manière suivante :
- Vote par approbation : 20076 participants ;
- Vote par note, échelle 0,1,2 : 6495 participants ;
- Vote par note, échelle 0,1,2,3 : 13399 participants ;
- Vote par note, échelle -1,0,1 : 13197 participants ;
- Vote par note, échelle -1,0,1,2 : 13471 participants ;
- Méthode Borda 4 : 11024 participants ;
- Vote par élimination successive (STV 1-11) : 10947 participants ;
- Vote par élimination successive (STV 4-11) : 11219 participants ;
- Opinion continue (émoticônes) : 33284 participants ;
- Paires aléatoires : 33284 participants.
Vous pouvez retrouver un ensemble de données factuelles sur les participants (sociologiques, origine géographique...) sur la page dédiée :
Données factuelles sur les participants
Comparaison des méthodes
Le diagramme suivant montre le classement des candidats selon les différentes méthodes de vote.
Comment lire ce diagramme ?
Ce diagramme met en relation les candidats avec le rang qu'ils obtiennent aux différents modes de scrutin. En abscisse se trouvent les candidats, en ordonnée les rangs. Par exemple, le diagramme nous informe que François Fillon est classé 3ème au scrutin officiel, 4ème aux scrutins SVT 4-11, STV 1-11 et Borda 4, 5ème au vote par approbation, au vote par note 0,1,2, au vote par note 0,1,2,3, 6ème au vote par note -1,0,1,2 et 7ème au vote par note -1,0,1 (le tout en données corrigées).
Vous pouvez utiliser les cases à cocher pour afficher ou cacher les différents modes de scrutin. Vous pouvez également changer l'ordre des candidats en abscisse grâce au menu déroulant, ce qui permet de mettre en évidence des similarités / dissimilarités entre les différents modes de scrutin.
Avertissement sur l'interprétation
Que nous apprend ce graphe ?
- Jean-Luc Mélenchon est le vainqueur de tous les modes de scrutin testés
- La plupart des modes de scrutin donnent des classements très différents de l'ordre donné par le scrutin officiel. Ceux qui s'en rapprochent le plus sont les votes par élimination successive. Pour le voir, ordonnez les candidats selon le mode de scrutin officiel. En fait, les classements semblent diviser les modes de scrutin en deux familles différentes : ceux qui procèdent par élimination, et ceux qui procèdent en un tour en notant les candidats (ou en les classant, comme Borda). Pour le voir, ordonnez les candidats selon STV 1-11 (ou 4-11).
- Certains candidats sont clairement favorisés par les modes de scrutin alternatifs (ou, de manière symétrique, défavorisés par le scrutin majoritaire à deux tours) : Jean-Luc Mélenchon, Benoît Hamon, Philippe Poutou et Nathalie Arthaud, donc des candidats plutôt à gauche de l'échiquier politique. D'autres sont défavorisés par ces modes de scrutin : Marine Le Pen et François Fillon, à droite de l'échiquier politique.
- Tous les votes par note ne donnent pas le même classement, ce qui montre que l'échelle utilisée a une réelle influence sur la manière dont se comportent les électeurs et sur les résultats. On observe en particulier une différence flagrante entre les échelles positives-négatives (-1,0,1 par exemple) et les échelles positives uniquement (0,1,2 par exemple).
Vote par élimination successive
Rappel du fonctionnement de la règle : Dans ce mode de scrutin, on demande aux électeurs de choisir au moins k candidats et de les classer selon leur ordre de préférence. Dans notre expérimentation, k vaut 1 ou 4 selon les participants.
Le vote d'un électeur est d'abord attribué au premier des candidats de sa liste. S'il est le candidat qui a obtenu le moins de voix, il est éliminé et le vote est donné au candidat classé deuxième sur la liste de l'électeur. Le processus d'élimination se poursuit jusqu'à ce qu'il ne reste plus qu'un seul candidat, le vainqueur.
Pour ce mode de scrutin, nous avons choisi de montrer les scores obtenus par les candidats aux différents tours de l'élection. Pour montrer le report des voix, nous utilisons l'animation.
Variante entre 1 et 11 candidats classés
Comment lire ce diagramme ?
Le diagramme montre les scores de pluralité obtenus par chaque candidat à un tour donné. Initialement, la vue montre les résultats du premier tour. Si vous touchez ou cliquez sur la flèche à droite du diagramme, le candidat ayant obtenu le moins de voix est éliminé, et ses voix se reportent sur les suivants (les barres sont mises à jour). Vous pouvez utiliser les flèches à droite et à gauche du diagramme pour aller au tour suivant ou au tour précédent.
Variante entre 4 et 11 candidats classés
Comment lire ce diagramme ?
Le diagramme montre les scores de pluralité obtenus par chaque candidat à un tour donné. Initialement, la vue montre les résultats du premier tour. Si vous touchez ou cliquez sur la flèche à droite du diagramme, le candidat ayant obtenu le moins de voix est éliminé, et ses voix se reportent sur les suivants (les barres sont mises à jour). Vous pouvez utiliser les flèches à droite et à gauche du diagramme pour aller au tour suivant ou au tour précédent.
Avertissement sur l'interprétation
Que nous apprennent ces deux graphes ?
- Sans trop de surprise, tous les « petits » candidats sont éliminés en premier, ce qui permet à des candidats plutôt exclusifs (tels que Marine Le Pen ou François Fillon) de se maintenir longtemps au cours de l'élection.
- L'animation des tours successifs permet dans une certaine mesure de voir comment les voix se reportent d'un candidat à un autre. Nous pouvons voir par exemple qu'Emmanuel Macron bénéficie à la fois du report d'une partie des voix des partisans de Benoît Hamon et également de celles des électeurs de Marine Le Pen.
- Même si le diagramme ne nous permet pas de le voir avec précision, nous pouvons nous rendre compte que la méthode de vote est très sensible à de petites variations des votes. Ainsi, par exemple, au 8ème tour de l'élection, François Fillon et Marine Le Pen sont au coude-à-coude. François Fillon est éliminé de peu, et ses voix se reportent de manière plutôt équilibrée sur les autres candidats. On peut imaginer que si Marine Le Pen avait été éliminée à ce tour-là, le report des voix aurait pu jouer en faveur de François Fillon et peut-être changer l'ordre final.
Vote par approbation
Rappel du fonctionnement de la règle : Dans ce mode de scrutin, on demande aux électeurs d'approuver des candidats. Un électeur peut approuver autant de candidats qu'il désire, et également n'en approuver aucun. Chaque fois qu'un candidat est approuvé par un électeur, il gagne un point. Le candidat ayant le plus de points gagne l'élection.
Pour le vote par approbation, nous utilisons trois types de visualisation. Le premier diagramme montre les scores obtenus par chaque candidat à l'élection, et offre la possibilité d'ordonner les candidats par rang décroissant.
Comment lire ce diagramme ?
Le diagramme montre les scores d'approbation obtenus par chacun des candidats : plus la barre est haute, plus le score est élevé. Vous pouvez choisir de classer les candidats par ordre décroissant, par ordre alphabétique, ou par ordre donné par le conseil constitutionnel.
Avertissement sur l'interprétation
Que nous apprend ce diagramme ?
- Pas grand chose en fait, cela permet simplement d'avoir une vue synthétique sur le score de chaque candidat.
- On peut aussi remarquer qu'il semble n'y avoir aucune corrélation entre le score des candidats et l'ordre donné par le conseil constitutionnel (ni l'ordre alphabétique en fait), mais ce n'est pas une découverte capitale.
Le diagramme suivant montre la répartition du nombre de scores d'approbation par candidat approuvé.
Comment lire ce diagramme ?
Dans la partie centrale du diagramme, chaque cercle correspond à un nombre de candidats approuvés n et à un candidat donné c. La taille du cercle représente le nombre de votants qui approuvent n candidats, parmi lesquels, entre autres, c.
Par exemple, nous pouvons voir que parmi les électeurs qui approuvent Nathalie Arthaud, un grand nombre d'entre eux approuvent 4 candidats (donc Nathalie Arthaud et trois autres), et un peu moins approuvent 3 candidats, un peu moins 5 candidats, puis 2, puis 6, puis 7.
L'histogramme à droite de la figure montre le cumul des valeurs de la ligne. En d'autres termes, il s'agit du score d'approbation total de chaque candidat (donc cela correspond exactement au diagramme ci-dessus).
Enfin, l'histogramme en haut de la figure montre le cumul des valeurs de la colonne. En d'autres termes, cela correspond, pour chaque valeur i, au nombre de votants qui approuvent exactement i candidats.
Avertissement sur l'interprétation
Que nous apprend ce diagramme ?
- En données brutes et corrigées, une majorité de bulletins comportent 3 noms. Cela montre que lorsque l'on propose aux électeurs de s'exprimer sur plus d'une personne, ils saisissent cette opportunité.
- La plupart des candidats de tête apparaissent sur des bulletins qui comportent 3 noms (sauf Emmanuel Macron et François Fillon qui apparaissent plutôt sur des bulletins qui ne comportent que 2 noms, bien que pour Emmanuel Macron ça ne soit pas si clair si l'on regarde les données brutes). En revanche, les « petits » candidats apparaissent plutôt sur des bulletins qui comportent 4 noms.
- Si l'on normalise ligne par ligne, on peut voir que les candidats ne sont majoritairement pas approuvés seuls. En revanche, certains le sont plus que d'autres. Marine Le Pen, François Fillon et Emmanuel Macron ont un nombre non négligeable de mono-approbations. En revanche, des candidats comme Jean-Luc Mélenchon, Benoît Hamon ou Philippe Poutou, qui font par ailleurs un bon score, ne sont presque jamais approuvés seuls.
Les deux visualisations suivantes cherchent à montrer les profils de co-approbation des candidats, afin de mettre en évidence les similarités et les différences entre eux.
Comment lire ce diagramme ?
Dans le diagramme suivant, chaque case représente un couple de candidats. La couleur traduit le nombre de fois que ces candidats sont approuvés ensemble sur le même bulletin : plus la couleur est proche du bleu foncé, plus la valeur est élevée. Les cases diagonales représentent le nombre d'approbations pour chaque candidat.
On peut ainsi voir par exemple que Jean-Luc Mélenchon est le candidat le plus souvent approuvé. Il est très souvent approuvé avec Philippe Poutou et Benoît Hamon, mais très peu avec Jacques Cheminade ou François Fillon.
On peut changer l'ordre des candidats (cela permet de faire apparaître des motifs dans le tableau). On peut également faire varier la normalisation des valeurs. Par défaut, le blanc représente la valeur 0 et le bleu la valeur maximale de tout le tableau, mais on peut aussi normaliser par ligne (resp. colonne), auquel cas le blanc représente toujours 0 et le bleu foncé représente la valeur maximale de la ligne (resp. colonne).
Avertissement sur l'interprétation
Que nous apprennent ces diagrammes ?
- On voit clairement apparaître des groupes de candidats similaires, qui sont souvent approuvés ensemble :
- le groupe Nathalie Arthaud, Philippe Poutou, Benoît Hamon et Jean-Luc Mélenchon
- le groupe François Fillon, Nicolas Dupont-Aignan et Marine Le Pen
- dans une moindre mesure le groupe Benoît Hamon, Jean-Luc Mélenchon et Emmanuel Macron
- Si l'on considère la co-approbation comme une mesure de similarité, Nathalie Arthaud et François Fillon sont les candidats qui sont le plus aux antipodes de l'échiquier politique (ce qui peut se voir en utilisant une échelle logarithmique).
- François Asselineau, Jacques Cheminade et Jean Lassalle sont des candidats au profil relativement similaire, dans le sens où leur co-approbation est beaucoup plus étalée que celle des autres candidats (ils peuvent apparaître co-approuvés avec n'importe quel autre candidat).
Comment lire ce diagramme ?
Dans le diagramme suivant, chaque case représente un couple de candidats. La couleur traduit le nombre de fois que le candidat de la ligne est approuvé par un électeur ayant voté pour le candidat de la colonne au premier tour de l'élection officielle. bulletin : plus la couleur est proche du bleu foncé, plus la valeur est élevée. Les cases diagonales représentent le nombre d'approbations pour chaque candidat.
On peut ainsi voir par exemple que les électeurs d'Emmanuel Macron ont principalement approuvé Emmanuel Macron (ce qui est cohérent), François Fillon et Marine Le Pen.
On peut changer l'ordre des candidats (cela permet de faire apparaître des motifs dans le tableau). On peut également faire varier la normalisation des valeurs. Par défaut, le blanc représente la valeur 0 et le bleu la valeur maximale de tout le tableau, mais on peut aussi normaliser par ligne (resp. colonne), auquel cas le blanc représente toujours 0 et le bleu foncé représente la valeur maximale de la ligne (resp. colonne).
Vote par note
Rappel du fonctionnement de la règle : Dans ce mode de scrutin, on demande aux électeurs de donner une note à chaque candidat. Il existe plusieurs variantes de ce mode de scrutin, dans lesquelles l'échelle sur laquelle les notes sont exprimées peut varier.
Dans ce mode de scrutin, on calcule le score de chaque candidat en faisant la somme des scores que chaque électeur lui donne. Le candidat ayant le score le plus élevé gagne l'élection.
Cette section regroupe tous les modes de scrutin par note (par évaluation). Pour chacun de ces modes de scrutin, nous donnons un diagramme synthétique des scores obtenus par les participants, et nous montrons dans un second diagramme l'ensemble des scores possibles de l'échelle, et le nombre de fois que chaque candidat a reçu ces scores.
Vote par note (0,1,2,3)
Comment lire ce diagramme ?
Le diagramme montre les scores totaux obtenus par chacun des candidats : plus la barre est haute, plus le score est élevé. Vous pouvez choisir de classer les candidats par ordre décroissant, par ordre alphabétique, ou par ordre donné par le conseil constitutionnel.
Comment lire ce diagramme ?
Le diagramme montre en abscisse l'échelle des scores. Chaque courbe correspond à un candidat donné (vous pouvez les afficher ou les masquer grâce aux cases à cocher) et représente le nombre de fois que ce candidat a reçu ce score.
Vote par note (0,1,2)
Comment lire ce diagramme ?
Le diagramme montre les scores totaux obtenus par chacun des candidats : plus la barre est haute, plus le score est élevé. Vous pouvez choisir de classer les candidats par ordre décroissant, par ordre alphabétique, ou par ordre donné par le conseil constitutionnel.
Comment lire ce diagramme ?
Le diagramme montre en abscisse l'échelle des scores. Chaque courbe correspond à un candidat donné (vous pouvez les afficher ou les masquer grâce aux cases à cocher) et représente le nombre de fois que ce candidat a reçu ce score.
Vote par note (-1,0,1,2)
Comment lire ce diagramme ?
Le diagramme montre les scores totaux obtenus par chacun des candidats : plus la barre est haute, plus le score est élevé. Vous pouvez choisir de classer les candidats par ordre décroissant, par ordre alphabétique, ou par ordre donné par le conseil constitutionnel.
Comment lire ce diagramme ?
Le diagramme montre en abscisse l'échelle des scores. Chaque courbe correspond à un candidat donné (vous pouvez les afficher ou les masquer grâce aux cases à cocher) et représente le nombre de fois que ce candidat a reçu ce score.
Vote par note (-1,0,1)
Comment lire ce diagramme ?
Le diagramme montre les scores totaux obtenus par chacun des candidats : plus la barre est haute, plus le score est élevé. Vous pouvez choisir de classer les candidats par ordre décroissant, par ordre alphabétique, ou par ordre donné par le conseil constitutionnel.
Comment lire ce diagramme ?
Le diagramme montre en abscisse l'échelle des scores. Chaque courbe correspond à un candidat donné (vous pouvez les afficher ou les masquer grâce aux cases à cocher) et représente le nombre de fois que ce candidat a reçu ce score.
Avertissement sur l'interprétation
Que nous apprennent ces graphes ?
- Les graphes détaillés de nombre d'occurrences de scores font apparaître deux types de candidats.
- Les candidats plutôt inclusifs, du type Benoît Hamon, qui ne se trouvent plus fréquemment notés au milieu de l'échelle que sur les extrêmes (d'où une courbe qui a tendance à monter puis à descendre, hors valeur « nc »).
- Les candidats plutôt exclusifs, du type Marine Le Pen, dont la courbe suit une tendance inverse.
- L'utilisation d'une échelle posive-négative semble accentuer cette tendance.
- La valeur minimale de l'échelle semble très fréquemment utilisée par les participants, en tout cas beaucoup plus que l'absence de valeur (qui dans nos modes de scrutin voulaient dire la même chose), ce qui est relativement frappant.
Méthode Borda 4
Rappel du fonctionnement de la règle : Dans ce mode de scrutin, nous demandions aux participants de classer exactement 4 candidats dans l'ordre de préférence. Cette méthode peut être vue comme du vote par note, car ce classement est converti directement en points (4 points pour le 1er, 3 points pour le 2ème, 2 points pour le 3ème, 1 point pour le 4ème et 0 point pour les autres candidats). Nous utilisons donc le même genre de visualisations que pour le vote par note.
Comment lire ce diagramme ?
Le diagramme montre les scores de Borda obtenus par chacun des candidats : plus la barre est haute, plus le score est élevé. Vous pouvez choisir de classer les candidats par ordre décroissant, par ordre alphabétique, ou par ordre donné par le conseil constitutionnel.
Comment lire ce diagramme ?
Le diagramme montre en abscisse l'échelle des scores. Chaque courbe correspond à un candidat donné (vous pouvez les afficher ou les masquer grâce aux cases à cocher) et représente le nombre de fois que ce candidat a reçu ce score.
Avertissement sur l'interprétation
Que nous apprend ce graphe ?
- Le graphe du nombre d'occurrences de scores ne peut bien sûr pas être interprété exactement de la même manière que les graphes similaires pour le vote par note. Sur ce graphe, l'approbation peut se juger à l'aune du nombre de fois qu'un candidat est classé dans les 4 premiers (ou, à l'inverse, du nombre de fois qu'il n'est pas classé). Ainsi, par exemple, même si Benoît Hamon ou Emmanuel Macron ne sont pas très souvent classés en première position, ils apparaissent en revanche très fréquemment dans le quatuor de tête. À l'inverse, des candidats comme Jean Lassalle ou Nathalie Arthaud sont classés assez souvent en tête (dans les données corrigées) mais sont aussi très souvent non classés.
Opinion continue
L'analyse des réponses aux questions complémentaires (opinion continue et paires aléatoires) est encore en cours. Néanmoins, à titre de travail préliminaire, voici une visualisation de la répartition des valeurs données par les participants pour l'expression des préférences par opinion continue (curseurs avec des émoticônes).
Avertissement sur l'interprétation
Que nous apprend ce graphe ?
- Les valeurs les plus attribuées sont 0 et 100.
- Il y a une concentration légèrement plus forte des valeurs autour de 50 (milieu de l'échelle), 25 et 75, même si l'effet de dilution dû à l'imprécision du placement du curseur dilue cet effet
- Cette présence d'un petit nombre de points particuliers autour desquels la plupart des notes se concentrent semble inciter à l'utilisation d'une échelle discrète plutôt que continue.